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Dans l'hypothèse d'un Brexit 'no deal', les experts annoncent au moins six mois de sérieux problèmes pour le secteur des médicaments. En août dernier déjà, des voix s'étaient élevées pour souligner qu'une séparation sans accords négociés serait lourde de conséquences pour l'importexport de produits pharmaceutiques et, à mesure que ce scénario devient de plus en plus probable, la tension grandit et les discours alarmants se multiplient.Il faut dire que les conséquences potentielles sont dramatiques, à tel point que le déménagement de l'EMA aux Pays-Bas n'est pratiquement qu'un détail en regard des autres "défis" qui attendent non seulement les Britanniques, mais aussi le reste de l'Europe. Dans un document publié fin décembre, Matt Hancock, l'homologue britannique de Maggie De Block, mettait notamment en garde contre les problèmes d'accessibilité susceptibles de se présenter pour certains médicaments. Il avait d'ailleurs déjà suggéré précédemment que les firmes pharmaceutiques constituent un stock supplémentaire de six semaines dans la perspective d'une séparation sans accord le 29 mars prochain.Le reste de l'Europe risque logiquement de se retrouver face à des difficultés similaires pour les médicaments produits au Royaume-Uni et exportés vers le continent : avec les contrôles plus stricts aux frontières et la nécessité, pour les fabricants, d'obtenir de nouvelles autorisations pour exporter leurs spécialités vers l'UE, il y a fort à parier que l'importexport jusqu'ici fluide va connaître dans les mois à venir un sérieux ralentissement.Les autorités britanniques ont élaboré un "plan-catastrophe" pour mitiger l'effet d'éventuels retards aux frontières... mais le risque d'indisponibilités temporaires n'en reste pas moins bien réel.