Le dernier rapport annuel de l'AFMPS est devenu pleinement interactif : adieu papier, seule subsiste désormais la version en ligne. L'Agence a néanmoins laissé entendre que le texte serait prochainement disponible sous format pdf, car on a tôt fait de perdre le fil de la lecture lorsqu'on consulte le document directement sur internet, malgré une présentation extrêmement bien pensée. Les chiffres reflètent surtout une tendance très claire au niveau de la notification des effets secondaires, un service accessible depuis un moment déjà aux professionnels de la santé et qui a été élargi en 2012 à l'ensemble des citoyens (comprenez : aux patients).

La division " vigilance " comporte cinq sections : pharmacovigilance des médicaments à usage humain, pharmacovigilance des médicaments à usage vétérinaire, matériovigilance, hémovigilance et biovigilance. La majorité des notifications dans ce domaine émanent toujours des travailleurs de la santé (468), même si on était loin, en 2017, du pic de 716 signalements enregistré en 2009. Il en va tout autrement s'agissant de la contribution des patients/citoyens : l'an dernier, ils ont contacté l'AFMPS à 411 reprises pour signaler un effet secondaire. " Il s'agit d'un autre type de notifications ", précise Ann Eeckhout de l'AFMPS. " Il y a une différence de qualité, mais ce n'est pas problématique. La masse d'informations que comportent les notifications des patients est assez frappante, et il est assez rare (moins de 10 % des cas) que nous devions contacter l'auteur pour préciser certains aspects. Il nous arrive parfois aussi d'appeler le médecin ou le pharmacien, dont nous demandons systématiquement le nom lorsqu'un patient nous contacte. Toutes les notifications sont regroupées et transmises à l'échelon international... et s'il s'avère que certains effets secondaires se manifestent fréquemment ou que des mesures particulières doivent être prises, le PRAC européen se charge de rectifier le tir. "

Signalements des effets secondaires à l'AFMPS

Des chiffres en augmentation dans tous les segments

Le nombre de notifications augmente non seulement dans le domaine des médicaments à usage humain, mais aussi dans celui des produits vétérinaires. Idem au niveau de la matériovigilance. " Là aussi, nous avons enregistré une augmentation, même si elle reste dans la lignée des attentes ", commente Ann Eeckhout. " Sous l'effet du vieillissement de la population et des inspections ciblées organisées dans le secteur, on remarque que les problèmes sont plus rapidement signalés (ce qui est d'ailleurs obligatoire). L'augmentation du nombre de notifications est toutefois aussi lié au réseau de distribution très étendu de ces produits, que l'on trouve des officines aux supermarchés... " Y a-t-il aussi des notifications concernant des applis médicales qui fonctionnent mal voire pas du tout ? " Non, car la plupart sont enregistrées comme des outils de promotion de la santé et n'ont pas le statut de dispositifs médicaux. "

L'impact des inspections sur le nombre de notifications s'observe aussi dans les domaines de l'hémovigilance et de la biovigilance, même si cette dernière reste relativement nouvelle et présente donc encore un potentiel de croissance.

Le dernier rapport annuel de l'AFMPS est devenu pleinement interactif : adieu papier, seule subsiste désormais la version en ligne. L'Agence a néanmoins laissé entendre que le texte serait prochainement disponible sous format pdf, car on a tôt fait de perdre le fil de la lecture lorsqu'on consulte le document directement sur internet, malgré une présentation extrêmement bien pensée. Les chiffres reflètent surtout une tendance très claire au niveau de la notification des effets secondaires, un service accessible depuis un moment déjà aux professionnels de la santé et qui a été élargi en 2012 à l'ensemble des citoyens (comprenez : aux patients).La division " vigilance " comporte cinq sections : pharmacovigilance des médicaments à usage humain, pharmacovigilance des médicaments à usage vétérinaire, matériovigilance, hémovigilance et biovigilance. La majorité des notifications dans ce domaine émanent toujours des travailleurs de la santé (468), même si on était loin, en 2017, du pic de 716 signalements enregistré en 2009. Il en va tout autrement s'agissant de la contribution des patients/citoyens : l'an dernier, ils ont contacté l'AFMPS à 411 reprises pour signaler un effet secondaire. " Il s'agit d'un autre type de notifications ", précise Ann Eeckhout de l'AFMPS. " Il y a une différence de qualité, mais ce n'est pas problématique. La masse d'informations que comportent les notifications des patients est assez frappante, et il est assez rare (moins de 10 % des cas) que nous devions contacter l'auteur pour préciser certains aspects. Il nous arrive parfois aussi d'appeler le médecin ou le pharmacien, dont nous demandons systématiquement le nom lorsqu'un patient nous contacte. Toutes les notifications sont regroupées et transmises à l'échelon international... et s'il s'avère que certains effets secondaires se manifestent fréquemment ou que des mesures particulières doivent être prises, le PRAC européen se charge de rectifier le tir. "Le nombre de notifications augmente non seulement dans le domaine des médicaments à usage humain, mais aussi dans celui des produits vétérinaires. Idem au niveau de la matériovigilance. " Là aussi, nous avons enregistré une augmentation, même si elle reste dans la lignée des attentes ", commente Ann Eeckhout. " Sous l'effet du vieillissement de la population et des inspections ciblées organisées dans le secteur, on remarque que les problèmes sont plus rapidement signalés (ce qui est d'ailleurs obligatoire). L'augmentation du nombre de notifications est toutefois aussi lié au réseau de distribution très étendu de ces produits, que l'on trouve des officines aux supermarchés... " Y a-t-il aussi des notifications concernant des applis médicales qui fonctionnent mal voire pas du tout ? " Non, car la plupart sont enregistrées comme des outils de promotion de la santé et n'ont pas le statut de dispositifs médicaux. "L'impact des inspections sur le nombre de notifications s'observe aussi dans les domaines de l'hémovigilance et de la biovigilance, même si cette dernière reste relativement nouvelle et présente donc encore un potentiel de croissance.