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L'année dernière, une étude avait déjà prouvé l'intérêt du vaccin quadrivalent contre le papillomavirus humain dans la prévention des récidives de carcinomes basocellulaires et épidermoïdes (JAMA Dermatol 2017;153(6):571-4).Aujourd'hui, le même journal (JAMA Dermatol 2018;154(8):927-30) rapporte le cas d'une femme âgée de 90 ans présentant de multiples tumeurs cutanées épidermoïdes inopérables qui a été traitée avec succès grâce à l'injection intra-tumorale du vaccin 9-valent contre le papillomavirus humain (Gardasil (r)). Toutes les tumeurs ont disparu 11 mois après la première injection vaccinale (mai 2016 à février 2017) et la patiente ne présentait plus de tumeur à la fin du suivi (mai 2018). Pour les auteurs de l'article, ces données suggèrent que le vaccin anti-HPV 9-valent pourrait être une option thérapeutique pour les patients souffrant de tumeurs cutanées lorsque le traitement chirurgical n'est pas envisageable. Le carcinome épidermoïde est la seconde forme de cancer cutané la plus fréquente et son incidence va croissant. De plus en plus de données suggèrent l'implication du papillomavirus humain dans la pathogenèse de certains cancers cutanés. Trouver un traitement sûr et efficace est donc un défi pour les patients qui ne sont pas de bons candidats à la chirurgie, qui ont des lésions multiples ou quand la chirurgie est reportée.