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Le gouvernement britannique doit publier jeudi en fin de matinée les 25 premières notes techniques, sur un total d'environ 80, indiquant la marche à suivre aux citoyens et aux milieux d'affaires en cas d'absence d'accord avec l'UE pour organiser leur divorce, programmé le 29 mars 2019. "Notre but premier est de faciliter la continuité et le bon déroulement des affaires, des transports, des infrastructures, de la recherches, des programmes d'aides et des flux de financement", doit dire M. Raab dans un discours qu'il prononcera à l'occasion de cette publication et dont des extraits ont été diffusés par ses services. "Dans certains cas, cela signifie prendre des mesures unilatérales pour maintenir la plus grande continuité possible à court terme, en cas d'absence d'accord - même si l'UE ne le fait pas de son côté", a-t-il ajouté. Interrogé sur BBC Radio 4, il a cité l'exemple d'un alignement temporaire sur l'UE dans le domaine des médicaments. "Reconnaître les essais sur les lots de médicaments produits au sein de l'UE nous permet d'assurer l'approvisionnement du Royaume-Uni, et il peut y avoir d'autres domaines où nous voulons adopter cette approche", a-t-il expliqué. Le Royaume-Uni dispose déjà de trois mois de stocks de sécurité "pour plus de 200 médicaments" afin de faire face à d'éventuelles perturbations dans l'approvisionnement, a-t-il souligné, précisant travailler avec l'industrie pharmaceutique pour bâtir "six semaines" de stocks supplémentaires afin de parer "au scénario le plus défavorable". Dominic Raab a toutefois jugé l'éventualité d'une absence d'accord "improbable": "je reste confiant quant au fait qu'un bon accord est à notre portée", a-t-il déclaré sur la BBC. "Bien sûr, alors que nous pouvons adopter cette approche (de mesures unilatérales, ndlr) à court terme, nous serons en dehors de l'UE et libres de diverger quand nous serons prêts, à nos propres conditions, dans l'intérêt national du Royaume-Uni, et quand ce sera le bon moment pour le peuple britannique", dira-t-il aussi dans son discours. Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d'ici au sommet européen d'octobre pour pouvoir organiser le retrait britannique de l'UE, mais les négociations patinent suscitant des craintes d'une absence d'accord.